"Si Ali n'avait Pas existé, la Personne qui aurait mérité d’être l’époux de Fatima n'aurait Pu exister non ! "
LE MARIAGE EST UN CONTRAT DONT LE SECRET EST ENFERME DANS LE ROYAUME DES CIEUX.
Les qualités extraordinaires de Fatima d'une part, sa filiation au Prophète en personne d'autre part, auxquelles il faut ajouter son honneur familial tant de raisons qui ont fait que nombre des grands amis du Prophète (Que la paix soit sur lui) aient été ses prétendants.
Mais, tous se firent reconduirent par la négative. Et plus intéressant encore, c'est que, dans la plupart des cas, le Prophète leur disait, pour répondre à leur demande :
" L’avenir de Fatima est entre les mains du Dieu de Fatima ! "
La plus étonnante de toutes les demandes en mariage fut celle de Abdol-Rahman ben Aoff, ce même homme riche qui, selon les pratiques et les traditions de l'époque de l'Ignorance, considérait toutes les choses d’un point de vue matérialiste et jugeait la personnalité d'une femme et la position privilégiée ou non de son mari en fonction de la lourde dot.
Il se présenta donc chez le Prophète (Que la paix soit sur lui) et dit :
" Si tu me donnes ta fille Fatima en mariage, je lui donnerais en dot une centaine de chameaux, chargés des meilleurs tissus égyptiens et, en plus de ça, j'ajouterai dix mille dinars en or !».
Le Prophète (Que la paix soit sur lui) entra dans une telle colère, devant une demande aussi stupide et aussi peu correcte, qu'il ramassa une poignée de cailloux et la jeta aux pieds de Abdoul Rahman en disant :
" Tu crois que moi, je suis esclave de l’argent et de la richesse et que tu peux te prévaloir à mes yeux en étalant ton argent et ta richesse. "
Oui, pour être à même de demander Fatima en mariage il fallait se soumettre selon les règles, aux lois islamiques et écraser du pied les traditions du temps de l'Ignorance. Il fallait reconnaître clairement le poids des valeurs islamiques. Tous les gens de Médine s'intéressaient au sujet quand, soudain, la nouvelle que le Prophète (que la paix soit sur lui) souhaitait donner sa fille unique en mariage à Ali ibn Abou Taleb (Salut à lui) se répandit Ali ibn Abou Taleb ne possédait aucune richesse ni aucun bien dans ce monde et il ne vivait plus à l'heure de l'Ignorance; tout son être, de la tête aux pieds, était imprégné de foi et des pures valeurs islamiques. En cherchant le pourquoi d'une telle décision, tout le monde compris que le Prophète (Que la paix soit sur lui) fut guidé, pour choisir l'issue de cette heureuse union historique, par l'inspiration divine car, il dit lui-même:
"Un ange s'est présenté à moi de la part de Dieu et m'a dit : " Dieu te salue et te fait dire que Moi J’ai uni ta fille Fatima à Ali ibn Abou Taleb dans les Cieux; toi aussi, donne lui la en mariage sur la terre". "
Lorsque l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui) vint faire la demande en mariage de Fatima (Salut sur elle) son joyeux visage devint tout rouge de honte. Le Prophète (Que la paix soit sur lui), en le voyant, fut heureux et sourit. Il lui demanda :
"Qu'est-ce qui te fait venir auprès de moi ?»
Mais, l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui), soucieux du respect qu'il est du au Prophète (Que la paix soit sur lui) ne put exposer sa requête et se réfugia dans le silence.
Le Prophète (Que la paix soit sur lui) qui savait ce qu'éprouvait, en son for intérieur, l’Émir des croyants, Ali (Salut à lui) lui dit ainsi :
" Peut-être es-tu venu me demander Fatima en mariage ? "
Il lui répondit :
" Oui, c’est exactement dans cette intention que je suis venu."
Le Prophète dit alors :
"Ô Ali, avant toi, d'autres hommes sont venus me demander Fatima en mariage et chaque fois que j'entreprenais de parler de ce sujet avec elle, elle n'était jamais d'accord. A présent, c'est toi qui vient me demander de discuter de cette question avec elle !»
Il est vrai que ce mariage était divin et qu'il devait avoir lieu, mais, la personnalité de Fatima (Salut sur elle) particulièrement et plus généralement, le respect et la liberté des femmes en relation du choix du mari, exigeaient que le Prophète (Que la paix soit sur lui) ne s'engagea pas sans consulter Fatima (Salut sur elle).
Lorsque le Prophète fit les éloges de l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui) pour sa fille, il ajouta :
" Moi je veux t'unir à la meilleure des créatures de Dieu, qu'est-ce que tu en penses, toi ?»
Fatima, noyée sous le poids de sa honte et de sa timidité, se contenta de baisser la tête et de ne rien dire. Elle ne refusa pas non plus ! Le Prophète (Que la paix soit sur lui) lui leva la tête et prononça cette phrase historique qui est devenue un authentique document pour les juges religieux en relation du mariage des filles vierges :
"Dieu est grand, son silence est une preuve de son assentiment."
Suite à cet événement, le contrat du mariage fut fait par le Prophète (Que la paix soit sur lui).