Comment une telle durée de vie est-elle devenue possible pour le Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance?
Nous avons dit que l’existence du Mahdî, de plusieurs points de vue, est devenue sujette à questions et à problèmes :
Premièrement, la question de la durée de sa vie donne cette interrogation : comment une telle chose, impossible, est-elle devenue possible pour le Mahdî?
Est-il possible qu’un homme demeure vivant durant des siècles? Ainsi que cela est présumé au sujet de cet Imâm Promis et créateur du nouvel ordre mondial dont la vie atteint aujourd’hui
plus de mille ans, à savoir dix fois plus que la vie d’un homme ordinaire ayant vécu de l’enfance à la vieillesse…
Il faut dire en réponse : quel est l’objet de «possible»? Ici, «possible» peut revêtir l’une de ces trois significations : possibilité pratique, possibilité spéculative, possibilité logique
et philosophique.
La possibilité pratique désigne une action qui est en même temps de nature possible maintenant pour moi, pour vous ou pour n’importe quelle autre personne. Par exemple, le voyage sur les
océans, l’immersion dans les profondeurs marines, le voyage sur la lune sont des actes qui sont possibles en pratique, il y a des gens qui accomplissent des actes de cette sorte.
La possibilité spéculative se situe ainsi : bien qu’actuellement, avec les outils modernes d’aujourd’hui, nous ne pouvons pas la réaliser, cependant, du point de vue scientifique et au vu
des directions prises par la recherche scientifique, il n’existe pas de problème qui se soit posé à propos de cette possibilité, si l’on met en œuvre des outils adaptés, en des circonstances
favorables.
Par exemple, le voyage vers Vénus, d’un point de vue spéculatif, n’est pas impossible, et même, les directions prises par la science actuelle nous apprennent la possibilité de sa
réalisation. Bien qu’aujourd’hui il n’y a pas pour moi et pour vous de voie (praticable), il n’y a de différence importante qu’une «étape» entre le voyage vers Vénus et le voyage vers la lune ;
le problème à régler provient seulement de la distance plus importante. Ainsi, l’ascension vers Vénus est possible sur le plan spéculatif, bien que cela ne le soit pas sur le plan
pratique.
A l’inverse, aller sur le soleil, au cœur du ciel, n’est pas possible y compris du point de vue spéculatif, en ce sens que la science humaine n’a aucun espoir que cela ait lieu, car du
point de vue scientifique et expérimental, on n’a jamais pu concevoir une combinaison qui puisse protéger l’homme de la brûlure de la chaleur solaire, sur une planète effrayante qui brûle
effroyablement et dont la chaleur atmosphérique se situe dans les plus hauts degrés de température.
L’objet de possibilité logique et philosophique désigne ceci : du point de vue de la raison, avant l’expérimentation et en conformité avec les lois existantes, il ne se trouve pas de
justification permettant de la réfuter ainsi que d’établir une loi établissant son caractère impossible. Par exemple, si nous voulons diviser en parts égales trois oranges sans en couper une en
deux parties, du point de vue de la logique et de la raison, cela est impossible ; car la raison, avant toute chose et sans qu’il y ait eu expérimentation sait que le chiffre 5 est impair et ne
peut être divisé en parts égales ; sa division en parts égales signifierait qu’il s’agit d’un nombre pair. Ainsi, si l’on dit que le nombre 3 est en même temps pair et impair, cela est
contradictoire, et cette contradiction est absurde du point de vue de la logique. Or le fait que l’homme entre dans le feu et ne brûle pas où aille sur le soleil sans que la température du soleil
ne le brûle n’est pas absurde du point de vue de la logique ; car aucune contradiction ne ressort de ce motif s’il est supposé que la chaleur du corps ayant la température plus élevée ne pénètre
pas le corps ayant la température moins élevée ; même si bien entendu, cette question s’oppose à nos expériences passées ayant établi que la chaleur d’un corps ayant une température plus élevée
pénètre un corps ayant une température moins élevée au point que les deux corps finissent par avoir la même température.
Par l’explication du sens de ces trois types de possibilité, nous comprenons que la possibilité logique dispose d’une aire plus étendue que la possibilité spéculative, elle-même plus
étendue que la possibilité pratique.
Revenons à la base du sujet : il n’y a pas de doute à propos du fait que la vie de l’homme atteigne des milliers d’années est possible du point de vue logique ; parce que cette question est
par ailleurs une absurdité du point de vue de l’intelligence seule, et ce type de présupposés n’est la cause d’aucune contradiction ; car le concept de «vie» ne comporte pas celui de mort rapide,
et cela est absolument clair.
De la même manière, il n’y a pas de doute à propos du fait qu’une longue vie ne comporte pas actuellement de possibilité pratique ; de la même façon qu’à propos de l’immersion dans les
profondeurs océaniques et de l’ascension vers la lune, il existe une possibilité spéculative ; cependant, la science, avec les outils et les instruments existants qui sont le résultat de la
recherche contemporaine de l’homme n’a pas la capacité de porter la durée de la vie humaine à plusieurs siècles et nous voyons que les gens qui éprouvent la plus grande avidité vis-à-vis du fait
de rester en vie, avec toutes les possibilités pratiques dont ils ont l’usage, ne vivent guère plus longtemps que les autres !
Mais voyons la possibilité spéculative : du point de vue du savoir actuel, il n’existe pas de problème pour raison théorique dans ce domaine. Est-ce que le phénomène du vieillissement
provient des lois naturelles, lois qui régissent les tissus et les cellules de l’homme, et qui après que la croissance complète soit atteinte font progressivement diminuer le nombre des cellules
fabriquées ainsi que leurs possibilités d’actions, pour finalement éteindre leur activité? Est-ce qu’un corps qui était immunisé vis-à-vis de toute influence extérieure est condamné à
l’extinction? Ou est-ce que cette vétusté et cette incapacité des tissus et des cellules sur le plan physiologique ne constituent-ils pas le résultat d’un conflit avec des facteurs étrangers ;
comme les microbes et l’intoxication qui proviennent de la suralimentation, d’actions qui se révèlent être lourdes pour l’organisme ou autres facteurs? C’est cette question que la science se pose
aujourd’hui et à laquelle elle s’efforce d’apporter une réponse.
Assurément, une grande quantité de réponses scientifiques ont été données à cela jusqu’à maintenant.
Si nous acceptons ce point de vue spéculatif qui dit que la sénilité et la vieillesse ne sont pas le résultat d’un conflit, d’une bataille avec des facteurs étrangers caractérisés, cela
prend le sens suivant : sur le plan théorique, il est possible, lorsque nous tenons les tissus qui forment le corps humain éloignés des facteurs d’influence, que la durée de la vie augmente et
que l’on en arrive à vaincre le vieillissement. Si nous acceptons l’autre point de vue disant que la vieillesse est une loi naturelle régissant les cellules et les tissus vivants, nous en
arrivons à la conclusion que ces cellules et ces tissus portent en eux le germe de leur propre anéantissement et lorsqu’ils atteignent le stade de l’incapacité et de la vieillesse, ils finissent
par mourir.
Mais nous disons : même si nous acceptons cette théorie, cela ne veut pas dire que cette loi naturelle ne puisse jamais être infléchie, et même, cette loi selon une hypothèse qui reste à
démontrer, est une loi flexible ; car nous voyons dans notre propre vie et les savants l’observent dans leurs laboratoires scientifiques que la vieillesse est un phénomène de la physiologie,
indépendant de la notion de temps. Parfois, cela se produit rapidement et parfois, cela apparaît après un laps de temps plus long. Parfois, un individu très âgé n’a pas de traces de la vieillesse
sur le corps. Les médecins également témoignent à ce sujet.
De plus, les savants ont pu tirer profit en pratique de la flexibilité de cette loi dont on pense qu’elle est naturelle et augmenter de plusieurs centaines de fois la durée de la vie de
certains animaux par rapport à la durée normale de leur existence. Cette action fut engagée avec la mise en œuvre de domaines et de facteurs qui ont ajourné l’efficacité de la loi de la
vieillesse.
Ainsi, il a été établi que l’ajournement du rendement de cette loi, avec la mise en œuvre de domaines et de facteurs déterminés est possible du point de vue spéculatif, bien que la science
ne puisse toujours pas appliquer cet ajournement à l’homme, et cela n’est dû qu’au fait que l’homme, vis-à-vis des autres animaux, a ses problèmes spécifiques. Cela veut dire que du côté
scientifique, en considérant les prises de positions de la recherche actuelle, il n’existe pas d’empêchement dans l’avancement de la durée de la vie humaine, que la vieillesse soit le résultat du
conflit et de la lutte contre des facteurs étrangers ou qu’elle soit le résultat d’une loi naturelle inhérente aux cellules qui s’éteignent d’elles-mêmes.
Par conséquent, il ressort de ce qui a été dit qu’au sujet de la vie du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, et en réponse aux équivoques, il est nécessaire de dire : la longévité de
l’homme, du point de vue de la logique et de la science spéculative, est possible et la science s’efforce petit à petit de changer cette possibilité théorique en possibilité
pratique.
Lorsque la possibilité de réaliser la longévité est établie du point de vue logique et spéculatif, ainsi qu’il apparaît que la science humaine est en voie de changer cette possibilité
théorique en possibilité pratique et effective, il ne reste plus de place pour l’invraisemblance de la réalisation de ce problème en ce qui concerne la personne de l’Imâm du Temps, que Dieu hâte
sa noble Délivrance ; en dehors de l’étonnement consistant à se demander comment le Mahdî a pu prendre de l’avance sur la science ; avant que la science n’atteigne le niveau de cette évolution, à
savoir ne touche à la possibilité effective en cela, comment a-t-il pu changer cette possibilité théorique en possibilité pratique?
Cela est semblable à un individu qui par la découverte d’un médicament contre l’épilepsie ou le cancer, aurait prit de l’avance sur la science. Si le problème réside en cela, à savoir
comment l’Islam – un Islam qui a esquissé la vie de ce guide – a-t-il pu dans ce domaine mettre en œuvre un mouvement scientifique précurseur ainsi qu’une telle évolution? Alors la réponse est la
suivante : ceci n’est pas le seul sujet dans lequel l’Islam a prit de l’avance sur le cours de la science.
La loi de l’Islam dans sa totalité n’a-t-elle pas prit des années d’avance sur l’avancée de la pensée scientifique et l’évolution naturelle de la pensée humaine?
La loi de l’Islam n’a-t-elle pas dessiné des slogans fondateurs dans les affaires exécutives dont les hommes découvrent des centaines d’années plus tard la valeur qui consiste à les
réaliser?
La loi de l’Islam n’a-t-elle pas apporté des lois avec sagesse dont l’homme, jusqu’à un passé proche, ne pouvait comprendre le mystère et le motif?
La religion céleste qu’est l’Islam n’a-t-elle pas divulgué le mystère de l’existence qui ne s’était jusque là présenté à l’esprit d’aucun homme et a été attesté suite à la marche du
développement graduel de la science?
Par conséquent, si nous croyons en tout cela, pourquoi devrions-nous douter à l’endroit du Maître de cette Révélation, à savoir Dieu Le Glorifié, du fait que lors de l’esquisse de la vie du
Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, Il prenne de l’avance sur la science?
Bien entendu, nous avons seulement parlé ici des phénomènes que nous pouvons percevoir par nous-mêmes ; or nous pouvons rajouter à cela d’autres sujets dont la Révélation céleste et divine
nous a parlé : par exemple, le Coran nous informe que le Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, a été transporté en une nuit de la mosquée sacrée de Makka (La Mecque) à la mosquée éloignée
de Bayt al-Moqaddas (Jérusalem). Si nous voulons comprendre ce que fut ce voyage dans le cadre des lois naturelles, cela montre que dans ce cas là les lois qui ont été mises en œuvre n’ont été
découvertes et pratiquées par la science, qu’après le passage de plusieurs centaines d’années.
Cette même science divine qui a donné au Prophète de l’Islam, Dieu le bénisse lui et les siens, la capacité du déplacement rapide, bien avant que la science ne puisse réaliser un tel désir,
cette même connaissance a suscité une longue vie pour le dernier des successeurs désignés du Noble Prophète, avant que la science ne puisse offrir la réalisation de la longévité à
l’homme.
Oui, cette longévité que Dieu a offerte à ce Sauveur Attendu, que Dieu hâte sa noble Délivrance, est une chose improbable et invraisemblable en ce qui concerne les hommes du passé comme
ceux d’aujourd’hui ; les recherches des savants n’ont pas non plus jusqu’à aujourd’hui été productives dans ce domaine ; mais le plan de modification des fondements et d’une origine, qui est à la
charge de ce Sauveur, vis-à-vis de la vie des hommes et de leur passé historique, échappe-t-il à la tradition?
N’est-il pas prévu que le monde soit transformé par sa main et que le socle d’une civilisation nouvelle soit fondé sur la base de la vérité et de la justice? Alors pourquoi, lorsque la
destinée de ce plan grandiose est lié à certains phénomènes suscitant l’étonnement et étant hors du commun, comme la longévité, sommes-nous affectés par cet étonnement? Alors que l’étonnement lié
à ce phénomène et son caractère inaccoutumé, quel que soit son importance n’égale pas l’importance du rôle immense que le Mahdî doit tenir lors du Jour Promis…
Lorsque nous reconnaissons que nous n’avons rien de semblable dans le passé en terme d’événement historique d’une telle ampleur, pourquoi ne reconnaissons-nous pas la longévité qui d’une
même manière lui est donnée tandis que nous n’avons rien de semblable dans notre vie? J’ignore si cela est une coïncidence, le fait que nous n’ayons dans l’histoire que deux personnes chargées de
purifier la civilisation humaine des sources de la corruption et de la perversité pour ensuite la reconstruire à neuf, et ces deux personnes ont une longévité équivalente à plusieurs fois la
durée de vie ordinaire?
L’une de ces deux personnes est le prophète Nûh, la Paix soit sur lui, qui a mis en œuvre son plan lors du passé de l’humanité. Le Noble Coran précise qu’il a vécu neuf cent cinquante ans
parmi son peuple et a fondé un monde nouveau après le déluge. L’autre personne tiendra la promesse de son plan lors de l’avenir de l’humanité. Il est le Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance,
qui a vécu jusqu’ici plus de mille ans et dont il est prévu qu’il reconstruise le monde à neuf lors du Jour Promis.
Pourquoi acceptons-nous le fait que Nûh, la Paix soit sur lui, ait vécu au minimum près de mille ans et ne l’accepterions-nous pas à propos du Mahdî?