-Soukeina, ma chérie, pourquoi n'es-tu pas restée sous la tente? Ta mère a besoin que tu la consoles, après la mort d'Abdallah. Soukeina regarda son père dans les yeux.
-Papa, dis-moi: ne pars-tu pas, pour ne jamais revenir? N'es-tu pas sur le point de laisser ta Soukeina pour toujours? Papa, comment ta Soukeina pourra-t-elle survivre sans toi? Quand tu as
ramené le corps sans vie de mon frère Akbar, j'ai cru que j'allais mourir de chagrin. Mais tu étais là, mon petit Papa. Tu étais là, et tu m'as consolée. Quand tu m'as dit que mon oncle Abbas
était parti pour le Paradis et que je ne le verrai plus, j'ai cru devenir folle de tristesse, mais tu as su encore me réconforter. Dis-moi, Papa: quand tu seras parti, qui restera pour me parler,
pour me rassurer. Qui partagera mes peines, qui me dira quelques mots de réconfort? Je ne te laisserai pas partir, Papa. Tu ne partiras pas !