Le déroulement des évènement et la consolidation de plus en plus sensible de la société islamique de la religion de l'Islam étaient une source d'angoisse et d'inquiétude permanente chez les
juifs de Médine qui essayèrent alors de rassembler toutes les forces de l'idolâtrie arabe sous l'égide de Qouraych pour une bataille finale contre les musulmans.
Leur effort n'était pas sans résultat et une alliance très large entre les tribus arabes mécréantes fut établie pour réunir enfin une grande armée de plus de douze mille guerriers... Et la
marche vers Médine commença.
Des cavaliers de la tribu voisine de Khouza'âh portèrent la nouvelle de la campagne aux musulmans de Médine qui furent aussitôt convoqués par le Prophète pour une réunion générale afin de
décider le stratégie de la défense de la cité.
L'avis de Salman Elfarisi qui consistait à creuser un fossé tout autour de la ville fut accepté à l'unanimité et le travail commença aussitôt.
Le grand fossé de douze kilomètre de longueur, de cinq mètres de profondeur et de six mètres de largeur, fur déjà achevé quand les troupes ennemis encerclèrent le ville.
Les mécréants furent stupéfaits et ne surent quoi faire ni comment procéder puisque, non seulement ils se trouvèrent devant un fossé profond dont la traversée s'avérait périlleuse, mais
derrière le fossé, il y avait des barricades abritant des archers au qui-vive !
En somme, la situation était très gênante pour les assaillant jusqu'alors trop confiants de leur victoire, vue leur supériorité numérique et matérielle.
Le siège de Médine dura encore quelques jours pendant lesquelles les musulmans souffrirent de toute sorte d'inquiétude et d'angoisse, et durent non seulement surveiller le fossé, mais
aussi, leurs frontières avec leurs anciens alliés qui les ont trahis: la tribu juive de Bani Qouraydha...
En effet, suite à la trahison de cette tribu et de sa rupture de son alliance avec le Prophète (saw), les musulmans ont dû réserver pas moins que cinq cents combattants pour surveiller ses
traîtres et les empêcher de mener une attaque surprise.
Les assiégeants essayèrent à maintes reprises de percer les défenses musulmanes et de pénétrer dans la cité, mais toutes ces tentatives échouèrent à l'exception d'une attaque menée par un
cavalier de renommée inquiétante pour les musulmans : c'était Amr Ibn Abdouedd connu pour être le héros des Arabes et le cavalier invincibles de la Péninsule.
En effet, Amr en compagnie de cinq cavaliers put percer les premières lignes de défense musulmane, il s'arrêta au milieu du champ de bataille et demanda le duel en défiant tous les
musulmans d'un air moqueur.
Les musulmans se regardèrent les uns les autres les plus courageux parmi eux n'osèrent pas relever le défi, non par crainte de la mort, mais de peur que leur défaite devant cet ennemi
redoutable pourrait briser le moral des musulmans.
Une fois encore, Ali sauva la situation et releva le défi. Ce n'étaient que quelques instants et ce fut le soulagement général des musulmans lorsqu virent Amr trébucher sous le coup fatal
d'Ali (as).
Les cinq autres mécréants prirent la fuite et Ali rattrapa l'un d'entre eux dans le fossé et le tua.
Ce duel releva sensiblement le moral des musulmans, alors que celui des mécréants commençait déjà à se dégrader surtout après l'échec de la tentative de pénétration des cavaliers de Khaled
Ibn Walid et les rumeurs diffusées par des musulmans infiltrés parmi eux et selon lesquelles leurs alliés juifs auraient pactisé avec le Prophète (SAW).
Ceci durant, quelques autres tribus arabes alliées de Qouraych commencèrent à se demander s'ils avaient choisi le meilleur parti et acceptèrent l'offre du Prophète (SAW) de se retirer vers
leur terre en contre partie du tiers de la récolte des dattes de Médine.
Mais la détermination d'Abou Soufian, le commandant général des alliés arabes, ne fut altérée que lorsque Dieu, Le Tout Hautn, intervint en envoyant sur aux des vents inhabituels que
semèrent le trouble et l'angoisse parmi les mécréants.
Et, voyant que toutes les conditions humaines et naturelles ne pouvaient plus permettre la poursuite du siège, Abou Soufian lança l'ordre de retraite et ce fut alors la fin de la plus dure
épreuve qui avait menacé l'existence de la première entité Islamique de l'histoire.