Un malade ne doit pas jeûner, si le jeûne risque d'aggraver sa maladie, d'aiguiser sa douleur ou prolonger la période nécessaire à sa guérison. Il suffit que le malade croie à la
probabilité moyenne de telles conséquences pour qu'il doive s'abstenir de jeûner.
-Un homme sain ne doit pas jeûner, s'il craint que le jeûne ne lui attire un ennui de santé, et à fortiori, s'il en a la certitude.
-En revanche, un malade dont le jeûne ne produit pas d'effets négatifs sur la santé, doit légalement et obligatoirement jeûner.
-Il n'est pas permis de rompre le jeûne simplement parce qu'on se sent affaibli par la soif et la faim, car celles-ci font partie intégrante du jeûne. La soif et la faim pourraient
justifier la rupture du jeûne uniquement si elles provoquaient un affaiblissement très grave ou que cet affaiblissement empêche le jeûneur d'accomplir le travail dont il tire ses moyens de
subsistance, surtout lorsqu'il lui est difficile de trouver un autre travail.
Dans de tels cas exceptionnels où la rupture du jeûne s'imposerait, il est conseillé de se contenter du minimum nécessaire d'eau et de nourriture. On doit évidemment accomplir le jeûne
rompu ultérieurement (par un jeûne de remplacement).
-Il appartient plus à 1'intéressé lui-même qu'au médecin de décider s'il y a lieu de craindre des ennuis de santé consécutifs au jeûne. Par exemple, si le médecin vous disait que le jeûne
ne vous ferait pas de mal, alors que vous, vous croyez le contraire, dans ce cas, vous devez vous abstenir de jeûner.