1. L'un des facteurs essentiels de la division au sein des formations de la coalition militaro-judéo-idolâtre est dû à la graine semée par le Prophète au cœur même d'un complexe tribal
composé des Béni Ghatfan et Fazarah en leur envoyant des émissaires pour préparer un plan susceptible de les faire sortir de la coalition en question. Ce plan étant demeuré au stade de projet
entre les uns et les autres, ni sa confirmation ni son retrait n'étaient encore annoncés.
Cette situation indisposaient les juifs qui tenaient dorénavant un double langage ; un, les juifs attendaient la suite donnée au projet d'agrément entre eux et le Prophète ; deux, persuadés
qu'ils pourraient obtenir l'aide promise dans cet agrément, à chaque fois que leurs alliés idolâtres leur demandaient de participer à une attaque générale, les juifs trouvaient toujours un
prétexte pour la retarder ou pour ne pas y participer.
Décidément, la stratégie du Prophète était payante avant même d'avoir donné une réponse positive au projet d'agrément. La graine de la division faisait son chemin. 2. Un grand nombre de
combattants des formations ennemies qui avaient placé tous leurs espoirs dans la victoire du combat singulier de leur héros 'Amr, furent profondément démobilisés lorsqu'ils apprirent la mort du
héros de l'Arabie et plusieurs grands combattants abandonnèrent le champ de bataille.
3. Na'im Bin Mas'ud qui venait à peine d'embrasser l'Islam créa la confusion entre les tribus en œuvrant chez les unes et les autres pour les rendre méfiantes l'une à l'égard de l'autre.
Son plan leur avait fait perdre toute confiance réciproque. Auparavant, il vint auprès du Prophète pour lui dire ceci : J'ai embrassé l'Islam récemment et je possède encore beaucoup d'amis
intimes parmi toutes ces tribus qui ne sont pas au courant de mon islamisation, si tu veux me confier une mission, je suis prêt à l'honorer. Alors, le Prophète lui demanda ceci : Fais en sorte
que ces gens s'en aillent.
Na'im passa un bon moment à penser un plan détaillé et subtil. Puis, il rendit visite à la tribu des Béni Qurayzah qu'il considérait être la cinquième colonne de la coalition judéo-idolâtre
et qui menaçait les formations régulières islamiques sur leurs arrières.
A peine arrivé à la forteresse des Béni Qurayzah, Na'im leur témoigna beaucoup d'affection amicale et leur dit tout ce qu'il fallait leur dire pour gagner leur entière confiance, puis, une
fois leur confiance acquise, Na'im leur dit : Votre situation est différente de celle des tribus alliées - Qoraïchites et Ghatfan - parce que Médine est le lieu de résidence de vos familles, de
vos femmes et de vos enfants, vous y possédez vos biens et propriétés ce qui ne vous permet pas de penser aller vous installer ailleurs ; alors que, la situation des autres tribus alliées à cette
coalition pour mener la guerre contre Mohammed, n'est en rien comparable à la vôtre, leurs lieux de vie et d'affaires sont loin d'ici.
Aussi, vous pouvez comprendre que si la victoire vous revient, la coalition aura atteint son objectif mais, si la victoire vous échappe, vous serez des vaincus entre les mains des
Musulmans, alors que les autres tribus n'auront qu'à repartir chez elles, loin des mains des Musulmans et de Mohammed. Or, maintenant que vous avez pris le parti d'adhérer à la coalition, je
pense que vous devez maintenir votre décision en prenant garde, toutefois, d'assurer vos arrières car, vous n'avez aucune assurance de ne pas être abandonnés par les autres tribus qui peuvent à
tout moment décider d'abandonner le champ de bataille. Pour parer à cette éventualité je vous conseillerai de prendre chez-vous, en gages de confiance, quelques-unes de leurs personnalités de
premier rang et des chefs, ainsi, vous placerez vos alliés dans l'obligation de combattre jusqu'au bout s'ils veulent récupérer leurs gages humains et vous les placerez aussi dans l'impossibilité
d'abandonner subitement le champ de bataille, vous laissant captifs entre les mains des Musulmans. - Le point de vue de Na'im fut retenu à l'unanimité ; il en fut satisfait, ses paroles avaient
porté juste là où il fallait.
Na'im salua les Béni Qurayzah pour se diriger à la rencontre des tribus qui avaient installé leur camp militaire à la limite de la tranchée. Là aussi, les chefs qoraïchites étaient pour lui
de vieux amis et durant leur conversation, Na'im leur dit : Les Béni Qurayzah sont très déprimés et mécontents d'avoir rompu de façon unilatérale leur Pacte signé jadis avec le Prophète ; ce qui
les amène à penser faire amende honorable pour réparer. Ils ont alors pris la décision de s'emparer de quelques-uns de vos hommes et de les remettre à Mohammed en preuve de leur bonne foi et
sincérité de réparer leur erreur. Tel vous pouvez le croire, Mohammed fera mettre à mort vos hommes.
De tout cela, ils en ont déjà discuté avec Mohammed, l'assurant en outre de leur soutien jusqu'au dernier moment et, Mohammed a accepté leur plan. Donc, si les juifs vous demandent de leur
remettre des hommes, refusez car, maintenant vous connaissez la finalité de leur requête. Pour être persuadés de ce que je vous avance, je vous propose ceci : demain, demandez-leur de participer
à une attaque générale contre Mohammed en l'attaquant sur ses arrières et vous verrez bien qu'ils refuseront de participer à votre projet.
Après en avoir terminé avec les chefs qoraïchites, Na'im se dirigea à la rencontre des Béni Ghatfan pour aussi les embrouiller vis-à-vis du comportement des autres. Na'im leur dit ceci :
Vous, les gens des Béni Ghatfan, vous êtes mes amis et mes proches et j'espère que vous ne me reprocherez pas ce que je vais vous avouer et que je vous demanderai de tenir secret. - Tous
reconnurent en lui une personne véridique et un ami sincère. - Alors, Na'im leur rapporta tout ce qu'il avait déjà dit aux Qoraïches et les mit en garde contre les intentions des Béni Qurayzah,
ajoutant : Ne leur donnez aucune réponse positive à tout ce qu'ils vous demanderont et cela en toutes circonstances.
Il faut reconnaître que Na'îm réalisa son engagement pris auprès du Prophète et développa son plan à la perfection. Il revint prendre place secrètement parmi les formations régulières
islamiques, répandit largement toute sa manœuvre de diversion des esprits ennemis parmi l'Armée Régulière Islamique, persuadé que tôt ou tard, les armées ennemies seraient mises au courant de
tout.
Une délégation composée de Qoraïches visite la forteresse des Béni Qurayzah : Abou Soufiyan décida de prendre toute cette affaire en main et, les chefs qoraïchites et des Béni Ghatfân
envoyèrent une délégation à la forteresse pour rencontrer les Béni Qurayzah et leur dire ceci : Cet endroit n'est pas notre lieu de résidence, nos animaux privés de nourriture sont à la mort,
vous devez, demain sans faute, attaquez les arrières des formations régulières islamiques pour que nous puissions en finir avec cette affaire.
Le chef des Béni Qurayzah répondit : Demain est le jour du sabbat, jour consacré au culte divin et, jour durant lequel nous n'entreprenons aucune activité car, certains de nos ancêtres
ayant outrepassé cette interdiction ont été punis du courroux de الله-Dieu. Toutefois, nous sommes prêts au combat à la condition suivante : que des personnalités de haut rang de chez-vous nous
soient confiées à titre d'otages pour nous assurer que vous mènerez le combat jusqu'à son terme pour les récupérer et ainsi, vous ne pourrez pas nous abandonner si l'affaire tourne mal entre nous
et les Musulmans.
Les émissaires s'en retournèrent au camp des Qoraïches pour informer les chefs qui les avaient mandatés auprès des Béni Qurayzah de la position de ces derniers. Alors, tous déclarèrent :
Vraiment, Na'im fut loyal envers nous et les Béni Qurayzah désirent bien nous tourner le dos. - Les émissaires des Qoraïches renouèrent le contact avec les Béni Qurayzah pour leur rapporter la
réponse de leurs chefs consistant en ceci : Il ne nous est pas possible de vous livrer des personnalités de haut rang de chez-nous à titre d'otages. Nous n'avons aucune intention de vous remettre
un seul homme pour vous assurer de notre loyauté. Si votre intention est celle d'attaquer les Musulmans, il vous faudra les attaquer demain et nous vous assisterons en hommes et
moyens.
Les dernières paroles des émissaires qoraïchites " Nous n'avons aucune intention de vous remettre un seul homme pour vous assurer de notre loyauté " furent suffisantes pour confirmer aux
Béni Qurayzah la validité des propos de Na'im. Ces paroles confirmaient leur crainte de voir les Qoraïches et associés abandonner le champ de bataille si la situation devenait critique pour eux
et par la même occasion, les abandonner entre les mains des Musulmans.
Le facteur décisif : Un facteur décisif qui peut être appelé expression de L'Assistance Divine vint s'ajouter aux facteurs précédents et fit éclater la puissante coalition judéo-idolâtre.
Soudain, eut lieu un changement immédiat, une forte tempête caractérisée par un vent très violent et un abaissement considérable de la température ambiante. La violence cyclonale du vent renversa
tout sur son passage, tentes, marmites où cuisaient les repas des formations armées, les lampes furent soufflées et des éclairs de feu remplirent le désert.
A ce moment, le Prophète dépêcha Huzayfah qui traversa la tranchée pour aller à la collecte d'informations concernant l'état d'esprit des formations ennemies. Il rapporta : Avec beaucoup de
prudence j'ai pu m'approcher de Abou Soufiyan qui était en train de déclarer à ses commandants ceci : Ce lieu où nous avons installé notre campement n'est pas à nous ; nos animaux sont à la mort
; la tempête et le vent n'ont rien épargné, les tentes se sont arrachées, nos abris ruinés et nos feux éteints.
A toutes ces calamités s'ajoute le refus des Béni Qurayzah de nous aider et il vaut mieux pour nous tous d'abandonner cet endroit au plus vite. - Abou Soufiyan enfourcha son chameau dont
les pattes étaient encore liées, dans sa précipitation mise à s'enfuir au plus vite de ce lieu qui l'effrayait de plus en plus, Abou Soufiyan en avait perdu la plus élémentaire habitude de tout
chamelier consistant à libérer les pattes de son chameau avant de lui monter sur le dos. En très peu de temps, l'imposante armée ennemie s'était comme volatilisée, il n'y avait plus aucune
présence d'un seul élément de la stupéfiante coalition militaire venue de toute l'Arabie pour assassiner le Prophète Mohammed Ibn Abdullah (pslf), exterminer les Adorateurs de الله-Dieu Un,
mettre à sac Médine, la glorieuse capitale de l'état Islamique, porter un coup d'arrêt définitif à l'Islamisation et à la propagation du Salam de l'Islam .
Une vaste coalition judéo-idolâtre opérant sur le territoire islamique a été démantelée, révèlent les pages de l'Histoire Sainte Islamique. C'est l'affaire la plus spectaculaire de toute la
Péninsule Arabe mettant en cause dans une même coalition, les activités anti-Islam des chefs qoraïschites et des chefs religieux et politiques juifs depuis les premiers temps de l'Islam. Quelle
était l'envergure réelle de cette coalition ? Vaste mais tellement faible répond finalement son histoire qui se termine dans son démantèlement précipité par l'expression de L'Assistance
Divine.
Les faits rapportés par les chroniqueurs indiquent bien que cette coalition militaire n'a pu accéder à ses fins et qu'elle est demeurée clouée au sol devant le vide d'une tranchée entourant
l'objectif qu'elle avait décidé d'anéantir, de pulvériser tant étaient nombreuses ses formations puissamment armées. Selon tous les chroniqueurs, cette vaste coalition militaire a été totalement
neutralisée par un ensemble de facteurs dont un fut décisif : une tempête cyclonique envoyée par الله-Dieu sur le camp des idolâtres et des juifs, et ce fut la fin d'une aventure guerrière
ciblant l'Islam.
Une chose est sure : l'Islamisation doit aller encore plus loin pour en finir avec les rebelles à l'Autorité Islamique qui ont tendance à se mêler de tout, ce qui entraîne des tensions et
encore davantage de confusion. La réforme des institutions du vieil ordre préislamique est le domaine éminemment géothéologique, géopolitique et géosociologique de l'Islam. Au moment où les
Musulmans bougent sous les bons auspices de l'état Islamique et d'un cadre précis, les Qoraïches et les juifs hésitent toujours entre accepter la protection du Salam de l'Islam et faire la
guerre.
Etre amenés à la création d'une coalition militaire signifiait clairement que ni les chefs qoraïchites ni les chefs religieux et politiques juifs n'avaient compris que l'An 1 de l'Hégire
confirmait que l'avènement de l'Islam faisait tout changer. Les réactions initiales annonçant le retour de la grande offensive millénariste des rebelles à la Voie des Prophètes (pse) s'étaient
concrétisées dans cette gigantesque coalition judéo-idolâtre. Le lancement contre Médine d'une multitude armée pour la saccager en a été l'un des témoignages. L'éclatement de cette coalition
ennemie de l'Islam marque tout de même un tournant majeur dans l'Islamisation ; la mort en combat singulier du grand héros de l'Arabie, 'Amr Bin Abdiwad, puis de Nawfal Bin Abdullah, puis la
fuite en avant des autres, avaient, sans aucun doute, favorisé l'éclatement de ce que l'on peut appeler la bulle idéologique de la puissance qoraïchite après tant d'années marquées par
l'hégémonie des pharaons de La Mecque tel Abou Soufiyan et associés.
Premier constat : une coalition militaire ciblant l'Islam et quelle que soit son importance a toujours une conscience faible et une motivation étroite. Les facteurs de dégradation de
l'esprit même de la coalition et notamment le facteur de la tempête qui emporta très loin tous les espoirs des idolâtres et des juifs, ont révélé avec acuité la vulnérabilité de tout ce qui n'est
pas uni par et dans l'Islam. La reconnaissance de cette conscience faible et motivation étroite au sein même de l'esprit de la coalition judéo-idolâtre a notamment été le fait de chefs Qoraïches
et juifs qui s'étaient montrés jusqu'à leur arrivée devant l'obstacle de la Tranchée parmi les plus fervents défenseurs du vieil ordre préislamique et promoteurs de la guerre contre
l'Islam.
Deuxième constat : un réexamen de la part des ennemis de l'Islam de la période qui va de la Révélation des premiers Versets du Saint Coran à la dispersion de leur coalition créée dans la
certitude d'écraser les vertus et valeurs de l'Islam, devrait être engagé surtout après qu'ils aient pris conscience d'être certainement allés trop loin dans l'éloge de leur puissance militaire
et dans le rejet du bien-fondé du Salam de l'Islam. La dénonciation de leur dérive apparaît clairement dans les propos des uns et des autres ainsi que dans leurs comportements.
Les critiques les plus vigoureuses lancées à la face des uns et des autres sont ainsi venues d'éminents chefs idolâtres et juifs. Pour Abou Soufiyan, par exemple, la défection des Béni
Qurayzah, avait sonné le glas de la fin et de la déroute. Il était prêt à quitter le champ de Bataille. Il mettait en évidence la fausse promesse de chefs religieux et politiques juifs tels Salam
Bin Abil Haqiq et Hay Bin Akhtab selon laquelle seule une coalition militaire judéo-idolâtre pourrait en finir une bonne fois pour toute avec l'Islam ; que seule une telle coalition pourrait
remédier aux problèmes de la Péninsule Arabe. L'ère de la domination du vieil ordre préislamique est achevée ou en voie d'achèvement. L'après vieil ordre préislamique est en train de se mettre en
place, l'ère de la politique du pire et de la violence des pharaons de La Mecque se termine.
Troisième constat : Laisser se développer le Salam de l'Islam, à une échelle globale, est nécessaire. Ce constat découle logiquement de l'anarchie latente induite par l'attitude des chefs
qoraïchites et chefs religieux et politiques juifs qui vont dans tous les sens sauf dans le bon. Le développement du Salam de l'Islam concerne non seulement la lutte contre la terreur et la
barbarie mais, au-delà, les mesures à prendre pour l'éradication de leurs sources.
Le Projet Islamique est de prolonger L'Œuvre et L'Action des Prophètes qui ont toujours appelé au Salam et à l'action visant à déraciner la terreur et la barbarie et en même temps à la mise
en place des solutions apportées par les Prophètes aux grands problèmes globaux : inégalités, pauvreté, indigence spirituelle, intellectuelle, conflits entretenus par les rebelles à la Voie des
Prophètes, etc. Parmi les Prophètes (pse), le Messager de الله-Dieu Mohammed Ibn Abdullah (pslf) est reconnu comme celui (pslf) qui est allé le plus loin dans l'affirmation des vertus et valeurs
du Monothéisme et dans la formulation de propositions concrètes faites aux idolâtres, juifs, chrétiens, çabéens, etc.
La position des chefs qoraïchites et des chefs religieux et politiques juifs, comme nous l'avons vu dans l'échec de leur coalition voulue pourtant puissante, dotée de formations imposantes
et d'un armement conséquent, capables d'anéantir tout sur leur passage, n'était pas, finalement, déterminante même si, pour le moment, les responsables qoraïchites et juifs ne semblaient pas
vouloir remettre en cause leur politique de terreur envers l'Islam, de barrage au développement du Salam de l'Islam. Dans le déroulement de cette Bataille de Ahzab on a également assisté à la
confirmation de l'émergence d'une rupture historique entre les Qoraïches et les juifs.
La Bataille de Ahzab a montré que, désormais, toutes coalitions confondues, on ne pouvait plus ignorer la puissance de l'Islam et des Musulmans de plus en plus unis dans un front commun
islamique et de plus en plus influents. L'Histoire qui suit son cours, va montrer aux populations et peuples que l'on ne pouvait pas ignorer des sociétés civiles réclamant leur droit à être
islamisées et à davantage de spiritualité et de sociabilité. Enfin, la fuite en avant de toutes les formations armées de la fameuse coalition judéo-idolâtre a montré que, en combattant ou sans
combattre, l'Islam est toujours vainqueur.